quelques unes de tes chansons
Me voici
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Taneda Santoka |
DJURDJURA "Asirem" (espoir) l'album (textes en kabyle & français)
Devant l'éclair -
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Matsuo Bashõ
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Couvert de papillons -
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Kobayashi Issa
Madame Marie-Josèphe BAUTRAIT née SÉGUIER Les obsèques se sont déroulées le mercredi 30 décembre 2020 à 17h30 Ses enfants Anne, Pierre, Pascal et Marc, Anne Bautrait - Chemin de l’ancienne mairie 73210 Landry - 0613973216 - anne.bautrait@gmail.com Hommage à Marie Jo dit lors de la cérémonie. Nous sommes heureux que vous ayez pu venir pour ce moment de retrouvailles et de pensées partagées autour de Marie Jo. Il n’y a pas de moments précis pour exprimer sa reconnaissance et son amour, ni même de lieu précis et celles et ceux qui ne peuvent être là sont aussi présents dans nos cœurs. Ce jour est un jour de plus pour dire à Marie Jo comme nous l’aimons et l’admirons. Il y aura d’autres moments, soyez-en sûrs pour manifester cet amour. Ce qu’elle a représenté est différent pour chacun d’entre nous. Nous avons éprouvé le besoin de vous raconter son parcours de vie si singulier et extraordinaire à bien des égards. Marie Jo a été élevée dans une famille aimante mais exigeante. Le travail dans son côté le plus noble était la règle. L’investissement dans le travail devait être total. Dès l’âge de 9 ans, elle s’occupe de ses frères et sœurs les plus jeunes comme une maman. Je me souviens d’avoir entendu son frère Michel et sa sœur Anne Marie l’appeler « Maman ». Marie Louise, leur mère, travaillant sans relâche dans l’atelier de tissage et à bien d’autres choses encore. A l’école, elle étudie ardemment et obtient ses deux baccalauréats pendant la seconde guerre mondiale, puis devient professeur de français et de latin dans l’école religieuse où elle avait fait ses études. Elle quitte ce milieu qui ne lui convenait pas pour s’impliquer auprès des plus démunis. Elle monte à Paris et rejoint l’association « Le nid » qui œuvrait pour sortir les prostitués de la rue. Marie Jo garda des amies de cette période qui avaient refait leurs vies grâce à son travail et à sa qualité relationnelle. Puis, elle décide d’aller à la rencontre du monde ouvrier et se présente à l’usine Citroën pour travailler à la chaîne. C’était une démarche volontaire, un profond désir de découvertes, un changement radical de son milieu d’origine, une soif d’ouverture au monde qui ne l’a jamais quittée. Découvrir l’altérité où qu'elle soit et avec qui que ce soit ! A l’usine, elle rencontre Jeannot, jeune militant cégétiste, pacifiste, proche des communistes. Ils se marient et agrandissent avec leurs quatre enfants les familles Séguier et Bautrait. Leur route commune est un militantisme à haut risque contre la colonisation et pour l’aide aux plus démunis de toutes origines. Ils ne vivent pas dans l’aisance financière, loin s’en faut, mais dans une richesse de relations avec un foisonnement de rencontres avec des amis totalement engagés dans la solidarité et l’ouverture culturelle. Il y eut l’éducation des quatre enfants à qui elle donne beaucoup d’attention et qu'elle tente de mener à l’autonomie avec le plus possible de confiance en soi. Malgré cette charge de travail, elle crée de A à Z la bibliothèque de Chilly-Mazarin. Le premier local était un réduit de 6 mètres carrés environ pour aboutir des décennies plus tard à une immense médiathèque avec 12 000 lecteurs. Une œuvre colossale menée sans ostentation, calmement, mais avec un énorme travail de lecture et de documentation. Elle lisait sans cesse. Elle avait lu la quasi-totalité des livres qui était en rayons et pouvait conseiller tous les lecteurs. Une exigence qu’elle se fixe et à laquelle elle s’astreint avec plaisir. Elle disait qu’elle lisait en diagonale pour définir sa rapidité. Sa vie militante, c’est aussi la présidence de l’association des parents d’élèves de la ville. Elle reprend aussi ses études d’histoire à la Sorbonne et travaille avec des historiens chevronnés. Elle s’implique totalement dans les recherches avec une grande rigueur et devint l’historienne de référence de sa ville, Chilly-Mazarin. Il y eut plusieurs livres. En effet, cette élève du professeur Jean Jacquard, peut être considérée comme une historienne semi professionnelle dans la lignée des érudits locaux du XIX e siècle. Selon des méthodes rigoureuses, elle a repris l'étude de l'histoire de Chilly-Mazarin à la suite des travaux de Léon Risch, interrompus en 1934. Répondant à l'appel du ministre de la culture André Malraux, elle a inventorié le patrimoine de la ville et contribué à sauver de l'oubli l'ancien aqueduc souterrain, ainsi que les portes en lanternes, faisant connaître l'histoire de sa ville au plus grand nombre. Elle compte plusieurs articles dans des sociétés savantes, dans le bulletin municipal ainsi que quelques expositions en mairie. Ses années de travail de recherche ont abouti à une première monographie en 1976, complétée par un livre plus fourni en 1987, après la publication, en 1979, d'un livre présentant Chilly-Mazarin en cartes postales anciennes. Son travail s'est achevé par la supervision de la monographie parue en 2000 à l'initiative de la mairie. Tous les travaux historiques qui ont suivi lui doivent quelque chose. Elle mérite amplement la médaille de la ville à titre posthume ainsi qu'une allée ou une rue à son nom. Puis il y eut le drame à 56 ans, l’accident de la route qui anéantit ses possibilités physiques et ses projets. Cependant elle continua son aide avec des cours d’alphabétisation et se remit à l’apprentissage du grec. Quand ses forces commencèrent à s’amenuiser, elle décide de descendre dans le sud pour se rapprocher de ses enfants. Sa fin de vie ne fut pas joyeuse car il lui manquait la possibilité de s’engager pleinement dans de nouveaux projets. Les souffrances anéantissant sa volonté. Voilà, voilà... une vie particulière dominée par le travail, par la soif d’étudier, de communiquer et de partager les connaissances. Durant ses dernières années elle a redoublé de vaillance et de joie à patienter avec cœur, à apprécier le temps, prendre le temps de manger, de se promener, de se faire câliner, et nos échanges filiales ont éclos de façon profonde, non verbale, complices de partager des instants silencieux musicaux, où les regards étaient prolongés, aussi savoureux que le sucré le salé.., elle ne voulait pas lâché les fleurs et les senteurs de nos cueillettes au fil des saisons de retour à la chambre, nous les plantions avec la rose rouge permanente au milieu d’une petite pousse qui demandait toujours à être arrosée . Juste des relations d’une simplicité qui nous rechargeait d’une bonne énergie mutuellement. Ainsi Le 23 décembre 2020 après 10 jours de jeun, elle s’était remise à boire, et à manger, nous démontrant que jusqu’à la fin, en lien avec nous, elle était capable d’une énergie lumineuse de vie. Nous avions le désir de vous raconter ce long cheminement créatif et profondément humain pour vous expliquer à quel point nous lui sommes redevables et reconnaissants. Elle nous a donné le goût de l’engagement solidaire et de la lecture pour comprendre et imaginer le monde. Certains d’entre vous veulent peut-être témoigner ce que fut Marie Jo pour eux. C’est une joie pour nous de vous lire. Vous pouvez envoyer vos témoignages de voisins amis, militant, historiens toute personne l’ayant connue… Merci Marc, Pascal, Pierre, Anne,
Bonsoir Madame, Je viens de relire le document, tout est bon. Dès que j'ai un retour du cabinet du maire Madame Rezgui, élue en 2020, je vous tiens au courant. J'ai renouvelé mon vœu que Marie Josèphe Bautrait reçoive la médaille à titre posthume et éventuellement une rue ou une place à son nom. Bien sincèrement à vous, Olivier Berger
Le 27 janv. 2021 18:24, Anne Bautrait <anne> a écrit : Bonsoir En retour de notre conversation Merci beaucoup Cordialement
Le mer. 27 janv. 2021 à 14:44, <olivierberger> a écrit : Madame, Merci pour votre appel téléphonique et vos bons vœux. À mon tour de vous souhaiter une très belle année 2021. Je mets en copie votre frère
Sachez que j'ai envoyé un courriel à la mairie de Chilly-Mazarin pour être mis en contact avec le cabinet du maire Madame Rezgui. Voici l'extrait de texte que vous pouvez insérer par un copier-coller :
À la suite du paragraphe : "il y eut plusieurs livres." :
En effet, cette élève du professeur Jean Jacquart, peut être considérée comme une historienne semi professionnelle dans la lignée des érudits locaux du XIX e siècle. Selon des méthodes rigoureuses, elle a repris l'étude de l'histoire de Chilly-Mazarin à la suite des travaux de Léon Risch, interrompus en 1934. Répondant à l'appel du ministre de la culture André Malraux, elle a inventorié le patrimoine de la ville et contribué à sauver de l'oubli l'ancien aqueduc souterrain, ainsi que les portes en lanternes, faisant connaître l'histoire de sa ville au plus grand nombre. Elle compte plusieurs articles dans des sociétés savantes, dans le bulletin municipal ainsi que quelques expositions en mairie. Ses années de travail de recherche ont abouti à une première monographie en 1976, complétée par un livre plus fourni en 1987, après la publication, en 1979, d'un livre présentant Chilly-Mazarin en cartes postales anciennes. Son travail s'est achevé par la supervision de la monographie parue en 2000 à l'initiative de la mairie. Tous les travaux historiques qui ont suivi lui doivent quelque chose. Elle mérite amplement la médaille de la ville à titre posthume ainsi qu'une allée ou une rue à son nom.
En espérant que ces éléments vous conviennent. Je trouve très beau et très authentique votre hommage qui présente tout le parcours de votre mère. C'est ce document qui pourra être proposé au magazine municipal avec une photo de votre mère dans l'ancienne bibliothèque municipale par exemple. Bien sincèrement à vous, Olivier Berger
Le 24 janv. 2021 19:09, Anne Bautrait <ann> a écrit : Bonsoir Monsieur Olivier BERGER,
Merci de votre accueil téléphonique, Je vous prie de trouver ci-joint l'hommage à Marie Joe. Je vous confirme être motivée et déterminée à ce que des personnes justes comme elle dans son cheminement de femme soit reconnu à juste titre.
N'hésitez pas à me laisser un sms ou téléphoner mercredi vers 18H(cela m'autorisera à interrompre ce que je serais en train de faire).
Prenez bien soin de vous. Meilleurs souhaits 2021 Anne B A U T R A I T
Bonjour des nouvelles de Marie Joseph Bautrait
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